lundi 21 juin 2010

Opus-5 : c'est parti !

Le projet Opus-5 est démarré.

J'ai rencontré Ricardo, un ancien ouvrier d'un facteur parisien, qui connait bien le métier et qui possède l'outillage pour faire un fond. Je lui ai donné du bois de Cèdre que j'avais approvisionné en avril, et aujourd'hui, fête de la Musique, il m'a livré un fond qui fait exactement la dimension du clavecin précédent (on avait fait un patron avec du carton), mais qui nécessitera bien sûr d'être retaillé.



Le bois est joli, sans noeud, doux au toucher et avec une odeur typique de résineux quand on le frotte. Après l'usinage, le fond laisse dans l'atelier une odeur qui devient vite entêtante; la bonne odeur du Cèdre. L'épaisseur est de 18 mm, comme sur le plan du Grimaldi (pas raison de faire moins).

Je vais réutiliser a priori le clavier de l'ancien instrument qui va de GG à e''' en chromatique. Mais le clavier du Grimaldi 1697 va de AA à c''', sans GG#. De plus, il n'a pas exactement le même module (intervalle entre deux paires de cordes ou deux sautereaux). De ce fait, je suis obligé de redessiner un plan pour l'instrument, d'autant que je ne compte pas faire une double transposition : cela va éviter deux cordes dans les graves et diminuer un peu la tension. Il n'y aura donc qu'une transposition 415-440Hz.
L'instrument sera donc un peu moins large que le précédent d'environ 13,7 mm, le module du clavier, ou alors j'augmenterai un peu les blocs de bout de clavier pour ajuster la largeur.

Clavier actuel posé sur la planche du fond.

Pour dessiner l'instrument, je vais utiliser la méthode "inside-out" décrite par Denzil Wraight, Stephen Birckett et William Jurgenson dans la littérature. C'est à dire que l'on commence par dessiner, sur le fond, tous les éléments géométriques, et notamment le chevalet; les murs viendront après, en finition, une fois tous les autres éléments définis. Nos aïeux ne connaissaient pas les plans; ils dessinaient directement sur le bois.

Enfin, ce même jour, j'ai été livré de la petite machine à bois commandée en Allemagne. Elle me sera utile pour faire différentes pièces de bois, du moins dans les limites des dimensions utiles de la machine.


Machine à bois juste déballée.

Ricardo m'a aussi rendu quelques planches de mon bois, à 20mm d'épaisseur, pour les travaux ultérieurs.


Planches de cèdre du Liban.
Voila ! Je suis à pied d'oeuvre. Y'a plus qu'à, comme on dit !

Mais le programme de l'été qui débute est bien chargé d'autres activités. Sur ce projet, rien ne presse, on verra sans doute à la rentrée, à moins que, d'ici les vacances, je ne me fasse la main avec la machine sur le peigne du clavier (le peigne actuel ne me plait pas du tout : il est en isorel et le bout des pointes dépasse !) ou une ébauche de contre-sommier.

A suivre ....

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