lundi 23 janvier 2012

Finition de la table d'harmonie

Après avoir collé le chevalet principal, il faut aussi coller la brisure (ou crosse brisée), caractéristique des chevalets italiens.


Collage de la brisure du chevalet

Ces opérations étant terminées, on rebouche les trous laissés par les clous par des extrémités de cure-dents en bois. On met un point de colle, on casse et on ponce.

 Rebouchage des trous.

Maintenant, il s'agit de pointer le chevalet, c'est à dire d'y enfoncer des petits clous d'un mm de diamètre, sur la couronne. Je m'aide d'un registre que je fais glisser le long de l'échine, parallèlement à lui même, pour pointer à chaque intersection avec le chevalet, percer, puis clouer ces petits clous en laiton, en les laissant dépasser d'environ 3mm.

Démarrage du pointage


Détail du pointage.


Extrémité du chevalet.

La dernière opération sur la table consiste à la renforcer, par en dessous, par trois barres. Ces barres évitent à la table de fléchir sous le poids des cordes, tout en la laissant résonner le plus possible.

Je mets trois barres conformément au plan du Grimaldi 1697. La précédente table n'en avait que deux. Elles sont en épicéa scié sur quartier, comme la table.



Les trois barres.

Le barrage est longitudinal, c'est à dire grossièrement parallèle au chevalet, mais comme le fil de la table est incliné par rapport à l'échine, les barres croisent le fil à 50° environ.

L'extrémité des barres est affinée, selon la tradition, pour laisser un maximum de souplesse sur les bords.

Extrémité des barres.
Afin d'éviter le décollement des extrémités, on renforce le collage à cet endroit en collant une petite pièce de tissu léger (technique importée de la facture française du 18ème siècle).



Et voilà, la table est prête; il ne reste plus qu'à faire la caisse pour la recevoir...

A suivre ...


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