samedi 20 mars 2010

La seconde réparation

J'ai examiné plus en détail la fixation du sommier sur ses montants. Il est clair que c'est une réparation d'un sommier qui s'était décollé ou déformé; il est impensable que ce soit le montage initial.
Mais c'est une réparation très aléatoire, car le sommier ne repose pas sur ses montants, sauf au niveau de la cale et sur le devant. Cette "cale" n'est même pas taillée à la largeur du montant, et elle déborde.
A quoi sert cette cale de 2 mm ? Pour pencher un peu le sommier vers l'avant ? Un problème de cote des cordes au niveau des registres ? Un cintrage du sommier ? A voir ...


Quoi qu'il en soit, après avoir mis l'instrument sous tension (au "pitch" à 392 Hz pour l'instant), l'observation de la fixation côté droit montre une légère fente de la cale de bois.


J'ai relevé le plan de cordage (diamètre des cordes et 4 longueurs par octave sur les cordes longues), et calculé la tension globale de l'instrument. On tourne aux environs de 510 Kgf à 415 Hz, et 570 Kgf à 440 Hz. Les 6 cordes basses (de BB à GG#) absorbent 24% de la tension globale; ces cordes sont montées en laiton rouge de 0,025 pouces, soit 0,63 mm.
Dans les aigus, les cordes sont en acier de 0,008 pouce (0,2mm).
La tension maximale dépasse les 12Kgf pour AA, alors qu'elle est de l'ordre de 2 Kgf dans les aigus.


Enfin, sur cette photo de détail, on voit que l'échine est constituée, dans sa partie haute, de 4 pièces : deux moulures, l'éclisse de 3,5 mm et une autre pièce de bois vers l'intérieur qui s'arrête au niveau de la table d'harmonie. Mais cette partie haute, collée à l'éclisse mais pas sur la table, a tendance à fléchir l'éclisse au niveau de la table. Ceci est la cause de l'évasement du haut du clavecin, et forçe à verrouiller le chapiteau avec des clavettes.

A suivre ...

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